Les biothérapies sont une nouvelle perspective thérapeutique pour de nombreux patients pris en charge par les médecins pratiquant l’allergologie (allergologues spécialistes, pédiatres, les dermatologues, les pneumologues, les ORL et les médecins généralistes pratiquant l’allergologie).
Ces pathologies sont la dermatite atopique, l’asthme, la polypose naso-sinusienne et et l’urticaire chronique.
Ces thérapeutiques sont couteuses, et doivent être maniées avec précautions en fonction des recommandations dictées par les différentes sociétés savantes (Société Française d’Allergologie, Société Francaise de Dermatologie, Société Pneumologique de Langue Française, Société Française d’ORL, Société Française de Pédiatrie ). Elles ne sont pas exemptes d’effets indésirables qui doivent etre recherchés et prevenus.
Depuis 2022, l’ANSM autorise la prescription des biothérapies par les allergologues. Ces pathologies nécessitent une prise en charge pluri-professionnelle, en collaboration avec les pédiatres, les pneumologues, les ORL ou les dermatologues. Les biologistes sont impliqués dans les RCP en fonction notamment du bilan pré thérapeutique indispensable à toute prescription de biothérapie.
La prescription initiale étant réservée aux médecins hospitaliers, le suivi et renouvellement pourra être effectué par les médecins de ville. De nombreux allergologues et d’autres spécialistes (dermatologues, pneumologues, pédiatres, ORL) pratiquant l’allergologie ont une activité mixte hospitalo-universitaire, leur permettant d’initier la biothérapie et de suivre leurs patients dans leur parcours de soin.
Avec la modification de prescription, les médecins spécialistes en allergologie trouvent pleinement leur place dans le parcours de soin du patient concerné, que ce soit pour la prescription initiale ou le suivi et le renouvellement des biothérapies.
Avis ANSM, octobre 2021
“Dans le cadre de la reconnaissance de la spécialité médicale d’allergologie, nous avons rencontré les représentants du CNP d’allergologie et avons procédé à la révision des conditions de prescription de certains nouveaux médicaments (“biothérapie”) à ce jour réservés à d’autres spécialistes et indiqués notamment dans l’asthme allergique et la dermatite atopique.
Après évaluation, nous avons considéré que la prescription de ces médicaments par les spécialistes en allergologie* était justifiée et mesurée, et nous avons modifié en ce sens les conditions de prescription des spécialités suivantes :
- Dupilumab (Dupixent)
- Omalizumab (Xolair)
- Benralizumab (Fasenra)
- Mépolizumab (Nucala)
- Reslizumab (Cinqaero)
- Upadacitinib (Rinvoq)
Cette mesure permettra aux spécialistes en allergologie hospitalier d’initier ces traitements et de les réévaluer annuellement ; entre les deux rendez vous hospitaliers, le renouvellement par les spécialistes en allergologie de ville sera possible, dans la limite d’un an.
Les documents associés à ces médicaments, de même que les mentions d’étiquetage des boites, seront mis à jour progressivement pour intégrer cette évolution.
* cette mention s’appuie sur le code de la santé publique article R5121-90 et R5121-91 (conditions de prescription et de délivrance des médicaments) qui renvoie au décret n° 2004-252 du 19 mars 2004 lui-même définissant les médecins spécialistes comme ceux ayant la qualification du CNOM
