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Tatouages et allergies

Par Johan LEQUIPE

Deux sortes de tatouage existent ; le tatouage temporaire, pour lequel les encres utilisées relèvent de la catégorie des produits cosmétiques et le tatouage permanent, réalisé par des professionnels qui ont recours à des encres soumises à une règlementation distincte.

Quel qu’il soit, le tatouage entraîne parfois des conséquences sanitaires ; de ce fait, quelques règles sont à respecter.

Le tatouage temporaire

Chaque été, des dermatologues signalent aux autorités sanitaires des cas d’eczémas de contact à la suite d’application de « peintures superficielles » au henné (tatouage temporaire). Dans certains cas, des allergies graves peuvent entraîner une intervention médicale, voire une hospitalisation. Une des substances responsables de cette sensibilisation est la para-phénylènediamine (PPD), ingrédient interdit dans les produits cosmétiques autres que les teintures capillaires (dans cette dernière utilisation, sa concentration est limitée à 2 %). La PPD est ajoutée au henné afin de renforcer la coloration noire lors de l’application sur la peau. En matière de tatouage temporaire, la Direction Générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) conseille d’être vigilant en cas de tatouages réalisés avec des encres foncées et d’éviter l’application de tatouages au henné noir. Il est recommandé de s’informer sur la composition des encres utilisées (auprès du tatoueur ou auprès du site vendeur, si la commande est faite sur Internet) et de s’assurer qu’elles ne contiennent pas de PPD. En tant que produits cosmétiques, les produits destinés à réaliser des tatouages temporaires doivent respecter les dispositions du règlement (CE) n° 1223/2009 du 30 novembre 2009, et ses annexes, relatif à ces produits.

Le tatouage permanent

Il consiste à dessiner sur le corps au moyen d’aiguilles à usage unique qui introduisent sous la peau des colorants indélébiles. Il est important pour le consommateur de s’informer au préalable sur les règles d’hygiène employées par le tatoueur. En effet, le tatouage comporte des risques sanitaires réels de (i) transmission infectieuse bactérienne ou virale (hépatites B ou C) – la contamination pouvant provenir du matériel ou de l’encre- et (ii) d’allergies cutanées – dues aux pigments des encres. Un médecin devra être consulté en cas d’apparition de démangeaisons, eczéma, inflammations ou autres réactions d’allergie, après un tatouage récent.

Référence : Fiche pratique « Tatouage : ce que vous devez savoir ». DGCCRF-Juin 2019

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